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à votre participation et à celle de quelques associations, j'ai ainsi atteint le
budget que je m'étais fixé pour vivre une année entière à Paris.
Un grand merci!


100%

La suite... :)

>> vendredi 2 avril 2010


Jamais l'ombre d'un arbre ne fut aussi paisible... C'est ainsi que je commençais le discours prononcé lors de la cérémonie d'adieu à mon petit frère.

Cet arbre, que j'ai planté hier après-midi dans le jardin de ma mère, est un (attention! sortez vos dicos de latin) platanus orientalis... un platane quoi.

Mais pas n'importe lequel! Il s'agit d'un platane assez rare sous nos latitudes, le platane d'Orient, mais aussi et surtout de l'arbre dont tombe amoureux Xerxès; vous savez, ce roi perse qui s'éprend d'un arbre dans l'opéra de Haendel et qui chante:

Umbra mai fù
di vegetabile,
cara ed amabile,
soave più.

Eh bien le voilà maintenant planté tout près de nous.

Leandro grandira donc à nouveau et vivra d'ailleurs certainement plus longtemps que nous dans cet arbre. Son ombre saura, au fil des étés, nous rafraîchir et nous réconforter.

Je t'aime petit Broth'!

Lisandro

P.-S. pour les heures de visite, il faudra attendre... pour l'instant ce n'est encore "qu'un arbre".

Affaire à suivre....

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Hommage de M. Jean-François Boudry, médecin de famille

>> mercredi 31 mars 2010

La vie c'est ce désespoir de ne jamais comprendre. C'est cette illumination, soudain. Être en vie.

J'ai choisi en préambule ce passage d'un des livres de ma femme Nadine Mabille, écrivaine, qui, comme moi, a beaucoup d'affection pour Leandro. Peu d'êtres ont à ce point été en vie, comme Leandro l'aura été tout au long de la sienne.

Leandro,

C'est avec une grande émotion, qu'à la demande de ta famille, j'ai accepté de dire quelques mots aujourd'hui. Je m'adresse à toi directement, car, toi, si présent, si vivant, si généreux, tu ne nous as pas quitté. Tu ne nous quitteras jamais. Tu continueras de vivre dans le coeur de tous ceux que tu as approchés, qui ont eu la chance de te connaître.

Quant à moi, j'ai eu le grand privilège d'être le médecin de ta famille. Ceci au sens le plus vrai, le plus noble. Avec tout ce que cela comporte, dans cette relation progressivement construite, de confiance réciproque, de respect mutuel, mais aussi d'affection. Tout a commencé par ta mère, Daniela, qui a été une de mes premières patientes lors de mon installation en 1976. C'est tout naturellement que ton père Luis, puis ton frère Lisandro sont devenus mes patients. Puis, après toi, ta soeur Leana.

Toi-même, c'est en 1996 que tu m'as choisi comme médecin. Me consultant pour ce qui allait être le début de ton grand combat contre la maladie. Combat que tu as mené avec un courage, une force de caractère, une dignité exemplaires. Jusqu'au bout, tu auras opposé à l'implacable mal qui t'agressait sans relâche, ta volonté de continuer de vivre tes rêves, de poursuivre tes choix existentiels. Tu auras été pour nous tous un exemple de ténacité, de force morale. D'humilité aussi. De discrétion. De fidélité. Il y a toujours eu beaucoup de pudeur dans nos échanges, peu de mots, mais de beaux regards, beaucoup de tendresse, de confiance et d'affection. Merci de ces précieux cadeaux. Comme personne tu as vécu le moment présent, intensément, sans concession ni à l'angoisse des lendemains, ni aux défaillances ponctuelles de ton corps. La tête toujours habitée de projets. Il y a quelques jours encore, tu disais: pourquoi parler au passé?

Néanmoins, Leandro, je ne puis m'empêcher d'être révolté. Toi qui apportais tant autour de toi, toi si vivant, nous aurions tant aimé poursuivre le voyage de la vie avec toi.

Et je terminerai en citant une nouvelle fois Nadine Mabille. Elle écrit:

... ce mystère absolu qu'est le passage de la vie à la mort. Si absolu que rien ni personne ne pourra jamais l'élucider. Ni dieux, ni hommes. Aucune religion, aucune philosophie. Aucune de nos prières, aucune de nos incessantes quêtes. Si absolu qu'il nous oblige à l'humilité. Et permet qu'un être humain reste humain.

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Hommage d'Yves Senn (paru dans la presse)

"La Mort ne surprend point le sage;
Il est toujours prêt à partir,
S'étant su lui-même avertir
Du temps où l'on se doit résoudre ce passage.
Ce temps, hélas! embrasse tous les temps:
Qu'on le partage en jours, en heures, en moments, (...)"

C'est en récitant la fable de La Fontaine "La Mort et le Mourant" que Leandro a réussi son examen d'entrée au célèbre cours Cochet à Paris en juin dernier. Il expliquait son choix en disant qu'il se sentait faible, qu'il pensait tous les jours à la mort et qu'il souhaitait qu'on en parle plus souvent, pour en avoir moins peur.

A 13 ans, il tient le rôle principal dans l'opéra pour enfants "Cube", écrit par Sylvain Muster: sa voix et sa grande musicalité étonnent déjà.
La maladie vient le frapper en pleine adolescence. Il se bat avec courage, il s'accroche à ses études et à la musique pour surmonter les épreuves. Elève de chant de Brigitte Hool, il participe aux spectacles de la compagnie de l'Avant-Scène Opéra, et tient le plus souvent les premiers rôles: Il est inégalable dans les oeuvres d'Offenbach: Monsieur Choufleuri, Jupiter dans Orphée, Le Roi Vlan dans Le Voyage dans la Lune, ... ses talents vocaux et ses talents d'acteur font de lui un artiste complet, qui en plus est extrêmement inventif et créatif: qu'on lui laisse la scène, il l'occupe entièrement; deux ou trois mots du metteur en scène suffisent, et il campe un personnage riche et coloré; une remarque du chef d'orchestre et la voix plane au-dessus de l'orchestre.

Toujours malade, mais alternant les périodes de traitement et de rémission, il remplit toutes les minutes de sa vie de projets artistiques dans lesquels il partage sa passion pour le chant et le théâtre. Avec Jérôme Ricca, on le retrouve dans les comédies musicales Fame et Rent; à l'Opéra de Lausanne, il chante dans les choeurs; on le voit à l'affiche ici d'un opéra, là d'une pièce de théâtre, ou encore d'une campagne publicitaire...

Parallèlement, il obtient son bachelor en Microtechnique à l'Université de Neuchâtel, sans perdre de vue un objectif qui lui tient particulièrement à coeur: "monter à Paris" et se présenter au jugement des meilleurs professeurs. Il réalise ce rêve en réussissant l'entrée au cours Cochet en septembre 2009. Mieux encore, il reçoit la reconnaissance des professionnels les plus réputés lors des masters qu'il réussit brillamment ces derniers mois et qui lui permettent de se produire devant le public parisien.

Leandro savait que la vie était un cadeau. Malgré les souffrances morales et physiques endurées, il a choisi de lui donner un sens en cherchant à exprimer ce qu'elle a de plus beau, dans la musique et dans le théâtre. Il a partagé avec ses amis sa passion, comme il a offert son amitié sans réserve. Son courage et sa volonté sont exemplaires et tous ceux qui l'ont rencontré savent qu'ils sont aujourd'hui plus forts de l'avoir connu. Leandro s'en est allé, nous laissant comme dernier souvenir un sourire pour nous consoler et nous apaiser.

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Cérémonie de Leandro - Discours de Lisandro

>> lundi 29 mars 2010

Chère famille de sang,
Chère famille de culture,
Chères amies et chers amis,

Jamais l'ombre d'un arbre ne fut aussi paisible; c'est ce que chantait Leandro, mon Petit Frère, il y a environ 15 ans de cela, ici même. Ce moment de révélation en Suisse, je dis en Suisse car Leandro n'en était pas exactement à ses débuts dans d'autres contrées, ce moment de révélation donc fut, avec le recul et qu'on le veuille ou non, un moment central dans sa vie: Central car il dévoilait une voix pure, reconnaissable et pleine de cœur et central également car il chantait là, sans le savoir, au milieu de sa vie.

C'est comme s'il y avait là le point charnière entra la vie saine et celle ponctuée par la maladie. Dans tout ça, l'intolérable, l'inacceptable, c'était que la maladie s'attaquât ainsi à l'innocence. Croyez-moi ou pas, mon Petit Frère était un garçon très introverti avant la maladie, je dirais presque timide et sur la retenue avec les gens qu'il ne connaissait pas. Et ce petit bonhomme allait devoir se battre contre un colosse?! Et bien oui! Leandro s'est battu avec un acharnement, un courage et une dignité hors pairs, bravant ainsi les diagnostics parfois défaitistes et sans appel de la science. Combien de fois ne nous a-t-il pas surpris? D'où sortait-il toute cette force? La volonté de vivre une vie pleine de beauté, de sagesse et de respect était le moteur qui animait mon Petit Frère. C'était là, en lui, et ça devait éclore. Oui mes amis, c'est pour ça qu'il y a tant de fleurs parmi nous en ce moment. La maladie n'avait en fait qu'à aller se faire voir ailleurs, il était hors de question qu'elle ait le dessus; et cette philosophie de vie avec V majuscule fit du bourgeon qu'était mon Petit Frère le Leandro que vous avez connu ensuite.

La vie de Leandro ne se résume donc pas à la maladie!

C'était un garçon ordonné et appliqué: Il ne fallait surtout pas toucher à ses affaires et tout ce qu'il écrivait devait être parfaitement propre. Il tirait la langue quand il dessinait pour ne pas dépasser et gratter un simple tribolo prenait des heures, car tout le monde le sait: Un tribolo, ça se gratte proprement car ça augmente les chances de gagner! Il détestait perdre, c'était une vraie tête de mule!

C'était aussi un garçon enquiquineur: Il avait toujours assez de malice pour jouer des tours à notre sœur, s'attirant aussi par ce biais mes foudres pour la défendre... même si j'admets m'être parfois allié à lui dans ses démarches.

C'était aussi un scientifique de premier ordre: Il avait une fois décrété par exemple, que si j'avais des cheveux et des yeux foncés et que les siens étaient clairs, c'était parce que je buvais du Coca-Cola et lui du Sprite; bon cela ne l'a pas empêché d'obtenir son Bachelor en Microtechnique, mais ça allait quand même chercher très loin des fois.

A cela s'ajoute aussi le fin gourmet qu'il était, de sucreries et de chewing-gums en particulier, dont il faisait la collection sous la table à manger de mon grand-père. On avait d'ailleurs découvert son petit secret un dimanche, alors que l'on n'arrivait pas à déployer la rallonge collée solidement à la table par la gomme.

Je vous parlais d'introversion et de timidité tout à l'heure, mais mon Petit Frère était aussi au fond de lui un enfant espiègle et joueur. Il est même, par la suite, devenu dragueur, un vrai petit Don Juan qui n'a jamais perdu le Nord. Une infirmière en particulier s'en rappellera... et une chaise aussi, à ce que l'on m'a dit...

Mon Petit Frère et moi étions assez différents, mais en même temps, nous avons aussi emprunté des chemins similaires. Tout petit, il se lança dans l'apprentissage du violon, me suivant dans le sillage que j'avais déjà commencé à creuser un peu avant lui. Nous jouions en duo à gauche à droite, c'était sympa! Mais il a finalement découvert que le chant était son vrai instrument, quelle belle découverte! Plus tard, il eut, comme moi, la volonté de devenir enseignant, mais c'est là que survint à nouveau pour la 3e fois l'intolérable, l'inacceptable... Je t'ai donné ce que j'avais comme ressources de vie dans mon corps, nous devenions identiques dans notre sang, mais la nature en a voulu autrement et aujourd'hui c'est une partie de moi qui part avec toi! Je sais mes amis, je vous ramène à la réalité d'aujourd'hui et je m'en excuse, mais malgré tout ça, encore une fois, Leandro a étonné: Au lieu de s'enfermer dans une salle de classe comme moi avec en plus un sale diagnostic vital, Leandro décida d'arrêter de se prendre la tête et de construire ce qui devait être un projet pour la vie: A Paris, c'est là qu'il voulait aller retrouver le monde de la scène, plus celui de l'opéra, mais celui du théâtre. C'est là que se trouvait sa muse, muse avec laquelle il allait s'ouvrir au monde du spectacle pour de bon! Et Tu as touché ce rêve Petit Frère, même si du bout du doigt, et même comme ça, Tu as marqué les esprits!

Leandro, ou je devrais plutôt dire maintenant Monsieur Collins ou Choufleuri, Monsieur le Baron de Gondremark ou votre Excellence le Roi Vlan, que dis-je... Jupiter! Tu as quitté la scène trop tôt, mais la qualité de ta prestation de presque 29 ans restera à jamais gravée dans mon cœur, dans nos cœurs à tous! Repose en paix mon Grand Frère et maintenant, je crois que Tu mérites le plus grand des applaudissements!

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Je suis parti ce matin avec le chant du merle

>> mercredi 24 mars 2010

Leandro a tiré sa dernière révérence ce matin avec le chant des oiseaux.

Mais Lélé vous accorde un dernier spectacle le dimanche 28 mars à 10h au Temple-du-Bas à Neuchâtel! Venez nombreux pour cette fermeture de rideaux!


La douceur et la candeur de ton sourire illuminent ma vie. Tu es devenu célèbre; tu vis dans le coeur de toutes celles et tous ceux qui t'ont connu.
Leandro, mon Amour, je t'aime.
La Moth'

Tu as illuminé ma vie jusqu'au dernier instant.
Je t'aime,
Ton Papa


La maman, Lisandro, Leana, le papa,
La famille en Suisse et à l'étranger,
Corine Wyder
MM. Jean-François Boudry, David Keith Ross, Albéric Bressoud
Les amies et amis

viennent vous dire que

Leandro Durney
1981-2010

s'en est allé.

Une
cérémonie aura lieu le dimanche 28 mars au Temple-du-Bas, Rue du Temple-Neuf 5, à Neuchâtel.

Les personnes qui participeront sont invitées à venir avec une fleur.

Domicile mortuaire : Hôpital Louis-de-Pourtalès.
Adresse de la famille : Mme Daniela Mossenta, Rue des Saars 53, 2000 Neuchâtel.

Nos remerciements les plus chaleureux vont aux services d'oncologie et de médecine 3 pour leurs bons soins et bienveillance.

Ceux qui le souhaitent peuvent, par ailleurs, faire un don à la Ligue suisse contre le cancer
CCP 30-4843-9. Mention "deuil Leandro Durney".

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De PAC à PICC

>> mardi 9 mars 2010

Les choses vont mieux. Pour commencer, j'arrive enfin à marcher correctement. Cependant j'utilise encore une canne pour me déplacer afin d'éviter de mettre trop de poids sur mes chevilles, vu qu'elles sont encore un peu endommagées. D'ailleurs je continue mon traitement contre la goutte, car pour guérir de cette saleté il faut être patient.

Concernant ma leucémie, le schéma de chimio adopté depuis la semaine passée semble être efficace. En effet, mes globules blancs sont à nouveau en baisse. Espérons que cette efficacité perdure. Bien entendu, c'est soulageant de savoir que le traitement fonctionne, mais il ne faut pas oublier que les produits ingérés restent toxiques et qu'à moyen et long terme, ça risque de m'être préjudiciable. Mais ne pensons pas trop à ce genre de délai. Pour l'heure, je suis satisfait.

Pour parler un peu plus technique, à force de recevoir des transfusions 2-3 fois par semaines, ça devenait difficile mentalement de se faire piquer autant de fois les bras, sans compter le fait que mes veines commençaient à être vraiment mal en point. Voilà pourquoi j'ai demandé à mon médecin s'il était possible de m'installer à nouveau un PAC. Vous savez, ce petit boîtier qui se fixe sous la peau afin de faciliter l'injection des produits et des transfusions. Si jamais, j'en parle dans le récit de mon parcours de santé dans la rubrique "Le cancer et moi". Mais voilà, un problème se pose. Pour poser un PAC, il est nécessaire d'effectuer une légère intervention chirurgicale, où il est nécessaire de faire une incision importante et vu le nombre très faible de mes plaquettes, cette intervention devient trop délicate. Il m'a donc été proposé d'installer plutôt un PICC. Le principe reste similaire: il s'agit d'installer un tube entrant dans le bras, qui pénètre directement dans une grosse veine et qui se termine vers l'entrée du coeur. Dans ce cas, il suffit de faire une toute petite incision afin d'y faire entrer le tube, ce qui diminue considérablement les risques dus à mon faible taux de plaquettes. Ce système peut rester ainsi en place pendant 3 à 6 mois et fini donc les incessantes piqûres :-) Sans oublier que s'il fallait me donner de la chimio par la veine, mes veines seraient considérablement moins abîmées. Bref, on a trouvé la solution idéale. Voici une petite illustration qui va vous permettre de mieux comprendre comment est implanté ce PICC:


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Retour au bercail

>> samedi 27 février 2010

Sûrement que vous vous demandez comment les choses se sont déroulées pendant ces dernières semaines. Je vous le dis déjà, c'était mouvementé.

Je vous parlais donc de mes problèmes de pieds. Finalement, la douleur était devenue tellement insupportable que je n'arrivais même plus à soulever mes pieds. Du coup, j'ai décidé (mieux vaut tard que jamais...) de me rendre à l'hôpital. Et là, les médecins ont décidé de me garder. Puis le diagnostic est tombé: en fait, à cause du surnombre de mes globules blancs, qui avaient atteint un niveau record, j'ai développé une crise de goutte. Voilà le pourquoi de ma souffrance. Vraiment pas drôle :-(

Pour soigner tout ça, en plus d'un traitement contre la goutte, j'ai eu droit à une chimio bien corsée, afin de baisser ce nombre affolant de globules blancs. Heureusement, ce traitement porta ses fruits et après quelques jours, la concentration de ces vilaines cellules avaient baissé de 2/3 et comme par magie, mes pieds ont peu à peu repris leur forme normale. Léger soulagement...

Mais voilà, comme je n'ai quasiment pas pu me lever pendant une semaine et demie, je peux vous dire que j'ai perdu du poids, des muscles, des forces... bref je suis sorti de l'hôpital ce mercredi considérablement affaibli. J'ai donc décidé de rentrer en Suisse le lendemain de ma sortie, pendant quelque temps, afin de me refaire une santé. Je ne retournerai à Paris que lorsque je me sentirai parfaitement apte. Il faut dire que j'ai encore pas mal de difficultés à marcher, donc je pense que cela prendra plusieurs semaines. On verra bien.

Petit point positif de mon séjour hospitalier: comme j'avais vraiment du temps à perdre, j'ai appris à résoudre un Rubik's Cube :-)

Ce vendredi, je me suis rendu à l'hôpital Pourtalès, pour que l'équipe neuchâteloise prenne le relais pour mon traitement. Après une analyse de sang, il s'avère que ces satanés globules blancs reprennent l'ascenseur. On va donc reprendre un traitement intensif de chimio à partir de mardi. Youpi... Je peux vous assurer que le fait d'avoir tant de gens qui me soutiennent constitue la seule raison pour laquelle je continue à me battre, car là, la maladie a décidé de vraiment attaquer à fond et ça commence légèrement à me fatiguer et à me démoraliser.

A ce propos, j'en profite pour remercier tous mes camarades de cours qui sont venus me rendre visite à l'hôpital ou qui m'ont envoyé des messages de soutien. Vous n'imaginez pas à quel point vous m'aidez à tenir le coup. Et un grand merci tout particulier à Alan et à Alexandra, qui ont été de vrais amours par leur présence et leur aide.

Voilà donc la situation actuelle. L'avenir lors de ces prochaines semaines est plutôt incertain. Je vous tiendrai bien entendu au courant du déroulement des opérations.

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Rien ne va plus

>> jeudi 11 février 2010

Comme je l'avais promis à l'ouverture de ce blog, il me faut vous faire une mise au point concernant ma santé. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas excellentes. Je ne veux affoler personne, mais les derniers résultats ne sont pas réjouissants. En effet, la maladie s'est considérablement développée ces deux dernières semaines. Pour être plus précis, mes globules blancs "méchants" ont atteint 81% du total de mes globules blancs. C'est vraiment pas terrible...

L'effet principal que je ressens de cette invasion, c'est la rupture des petits vaisseaux capillaires de mes chevilles, ce qui me fait accumuler de l'eau et du coup j'ai les chevilles gonflées comme des ballons. A cela s'ajoute des courbatures au niveau de mes chevilles plus une mauvaise circulation sanguine dans mes jambes... en gros je n'arrive plus à marcher... et donc je suis incapable de me rendre à mes cours. Tout cela est plutôt rude à vivre, mais je tiens le coup du mieux que je peux.

Pour remédier au problème, mon traitement a été modifié. Nous faisons maintenant une combinaison de mes deux derniers médicaments. Espérons que l'effet se fasse et qu'il soit rapide, surtout qu'apparemment M. Cochet m'a prévu pour une des deux prochaines masterclasses, qui ont lieu le 15 et le 22 février. Je vous tiendrai au courant.

Voilà, désolé pour cet article plutôt négatif.

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1e Masterclasse

>> jeudi 28 janvier 2010

J'ai honte: je n'écris rien sur ce blog depuis plus d'une semaine alors qu'il m'arrive de si belles choses.

Pour commencer, mercredi passé, je me suis présenté devant M. Cochet pour dire à nouveau ma fable "La Mort et le mourant". Je l'avais retravaillée le week-end d'avant en y apportant ce que j'avais pu apprendre pendant ces derniers mois. Je ne saurais plus vous dire les compliments qu'il m'a adressés, mais je me rappelle qu'ils m'avaient profondément touchés, presque à me faire monter les larmes.

Mais ce n'est pas tout. Ce lundi 25, alors que ma môman venait me rendre visite pour 2 jours, nous nous sommes rendus à la Masterclasse, afin qu'elle puisse se rendre compte du travail que nous faisons dans nos cours et pour qu'elle puisse rencontrer le fameux M. Cochet dont je lui ai souvent parlé. Et voilà que, à notre grande surprise, M. Cochet m'appelle pour que je monte sur la scène, afin de présenter ma fable devant un public parisien. Ce que j'ai ressenti à ce moment-là est indescriptible, mais il est certain que j'étais submergé d'un grand bonheur.

A la fin de ma prestation, M. Cochet m'a à nouveau adressé ses compliments, puis a expliqué au public, sans trop entrer dans les détails, ma situation et comment, grâce à votre aide, j'avais pu m'installer à Paris pour réaliser ce rêve. A la fin de la Masterclasse je reçus quelques félicitations de la part de gens du public et encore aujourd'hui, j'en reçois de la part de mes camarades, qui ont été touchés par mon récit.

Bien entendu, cela me touche beaucoup et je tiens donc à tous vous remercier pour votre soutien qui me permet de vivre ces moments inoubliables.

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"La Mort et le Mourant" is back

>> lundi 18 janvier 2010

Semaines plutôt tranquilles depuis la reprise (d'où mon silence...). Il faut dire qu'une certaine routine s'est installée maintenant. J'ai vraiment trouvé mon rythme. Mais je vais quand même vous décrire en quelques mots ce qui s'est passé durant ces derniers jours.

Tout d'abord parlons théâtre. Les cours se sont déroulés comme d'habitude. J'ai eu l'occasion de présenter mon texte de Hugo à un premier professeur. Ca s'est bien passé, mais avant de le présenter à M. Cochet, il me fallait encore le travailler un peu et le montrer à un autre professeur. Malheureusement, la fatigue s'est à nouveau incrustée et du coup il m'a fallu patienter. Normalement, je devrais pouvoir me présenter ce mardi.

Toujours côté théâtre, une date importante du mois approche: celle du lundi 25, car il y aura une nouvelle masterclasse. Bien entendu, je ne sais pas si je pourrai y participer, mais je vais tenter de gagner des points auprès de M. Cochet. Pour cela, je vais essayer de lui présenter deux textes: celui de Hugo (pour autant que j'aie l'accord de mon professeur de mardi) et ensuite ma fable de La Mort et du Mourant que j'ai retravaillé ce week-end en apportant des améliorations (non négligeables) grâce à ce que j'ai pu apprendre pendant ces derniers mois. Après, on verra bien... ce qui est sûr, c'est que si je peux monter sur scène lors de cette masterclasse, ça fera plaisir à ma môman qui vient me rendre visite pendant cette période :-)

Parlons maintenant santé. Pour commencer, à partir de jeudi, je change de chimio. Selon le médecin, ce médicament est aussi bien supportable que celui que je prenais jusqu'à maintenant. Seul détail: je vais certainement perdre mes cheveux (que je n'ai pas :-)). Ensuite, j'ai pu parler avec mon doc, pour faire en sorte que les transfusions de sang se fassent avant que je ne sois complètement ko. Ceci m'aidera évidemment à vivre mieux et éviter ces longues périodes de fatigues qui m'empêchent de participer à mes cours comme je le souhaite. Tout va bien donc!

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Bonjour 2010

>> vendredi 1 janvier 2010

Pour commencer, je vous souhaite à tous une très bonne année 2010. Gageons qu'elle sera meilleure que 2009.

Me voilà de retour dans mon appartement parisien. Ma semaine en Suisse, m'a fait le plus grand bien. Le fait de retrouver mes anciens repères, de revoir ma famille et mes amis m'a redonné de l'énergie pour les mois à venir. Je regrette juste de n'avoir pu profiter de tout ça que pendant une semaine. Enfin bon, c'est comme ça et pas autrement, il faut bien l'accepter.

Je recommence les cours ce lundi 4 et ce week-end sera dédié au ménage, aux courses, au travail de mon texte de Hugo et bien sûr au repos. Tout un programme quoi. Heureusement que j'ai reçu du sang il y a quelques jours. C'est toujours utile :-)

Et pour finir, je vous donne l'adresse du nouveau site du Cours Cochet: www.courscochet.fr

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